Je ne vais pas toujours seul au fond de moi-même Et j'entraîne avec moi plus d'un être vivant. Ceux qui seront entrés dans mes froides cavernes Sont-ils sûrs d'en sortir même pour un moment ? J'entasse dans ma nuit, comme un vaisseau qui sombre, Pèle-mêle, les passagers et les marins, Et j'éteins la lumière aux yeux, dans les cabines, Je me fais des amis des grandes profondeurs. Jules Supervielle, Les Amis inconnus, 1934
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